dimanche 27 mai 2012

Plateau des Bolovens : perdus dans la pampa "en moto"


Après notre journée détente au kilomètre 40 et une nuit rafraîchissante dans la capitale du café "Paksong", nous reprenons notre boucle. Nous n'avons effectivement effectué que 50 km. Il nous en reste, sur le papier, 250 à parcourir à travers le plateau en 3 jours : facile ! Enfin, c'est ce que l'on pensait... 


Les 20 premiers kilomètres se font sur une route goudronnée assez correcte. Notre première difficulté arrive dès la première sortie de route. Nous prenons un sentier qui indique une cascade... Pas de signe de vie, un vieux kiosque de vente de ticket à l'abandon et un chemin en terre qui conserve les séquelles des pluies de mousson de la nuit passée. Tous les ingrédients nécessaires pour une petite gamelle comme on les aime ! Vu notre vitesse de croisière, les conséquences humaines sont limitées à quelques bleus qui parsèment notre bronzage avec élégance. Par contre, la moto a perdu un morceau de plastique... Que nous recollerons grâce à l'Elephant Glue en toute discrétion !

Nous finissons le sentier à pied pour un résultat assez décevant : une cascade à peine visible en raison de la végétation. 

Nous reprenons la route qui se transforme en terre au fil des kilomètres. 


Quelques minutes plus tard, nous arrivons à une fourche : aucune indication, les mêmes types de route, que faire ? Nous attendons le passage d'un véhicule. Verdict ? Selon les passagers du camion : 3 à droite contre 2 à gauche. Nous prenons d'autres avis pour nous décider ; d'autant plus que les asiatiques nous ont habitué à répondre même sans connaître les réponses. Nous finirons par prendre à gauche, nous ne savons toujours pas où menait l'autre route mais la nôtre reste mémorable ! 


Certes magnifique mais définitivement impratiquable puisqu'en construction depuis moins d'un an après l'installation d'un barrage. Engins de chantier... Camions embourbés... Tas de pierre... Mare d'eau... 


Impossible de franchir certains passages à deux sur la moto, Céline est obligée de finir à pied.


Comment ça l'office de tourisme de Paksé aurait omis de nous évoquer le sujet en nous donnant la carte de cette boucle ?
Au final, un panneau indiquait "NO ENTRY" mais pour le savoir il fallait faire la boucle dans l'autre sens... Bref, dans le sens du Lonely. Ça nous apprendra à prendre des initiatives. Au final, nous aurons mis 7h pour faire 100 km et arriver à Sékong, belle performance !


Cette épopée nous aura permis de tomber par hasard sur les magnifiques cascades Katamtok, elles aussi délaissées depuis la construction de la nouvelle route.


Le lendemain nous reprenons tranquillement la route vers Tat Lo, qui s'avère agréable. 


Nous flânons l'après midi à proximité des cascades Tat Hang et Tat Lo et échangeons avec notre hôte de "Pamalei Guesthouse" et ses amis afin de nous remettre des émotions de la veille. 


Nous partons en fin d'après midi au marché de Tat Lo pour choisir le repas du soir que nous cuisinerons sous la supervision du chef : poisson du Mékong à la mode Lao qui servira de contenu à la confection de nos spring rolls. 


Nous avons finalement partagé ce repas bien agréable avec quelques personnes du village et nous conseillons vivement cet endroit où le partage voyageurs/locaux est bien présent !


Le lendemain, nous partons pour découvrir la dernière chute de notre parcours, Tat Suong, située à 10 km de la ville. Nous nous retrouvons rapidement entourés de petits guides du village ethnique pour atteindre se qui devait être les chutes les plus impressionnantes de la zone... C'est surtout les chutes de Fabien qui étaient impressionnantes au point qu'il finisse le parcours "à la locale" c'est à dire pieds nus. En effet, le business de l'eau a gagné sur la magie du lieu... 

Peu importe la perte générée par la baisse de touristes pour le village, la perte du patrimoine naturel du pays voire plus grave le manque d'eau que peut rencontrer en saison sèche les villageois... Cette cascade s'est transformée en un petit filet d'eau et nous comprenons mieux cet attroupement d'enfant qui voyaient en nous le souvenir de l'ancien temps.




Plus de photos du Laos ici.

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