mardi 19 juin 2012

Back in Vietnam


Nos journées "off” Cambodgiennes nous ont privées d’une découverte plus longue de ce pays. Après avoir repris des forces dans la capitale, il ne nous reste que 4 jours en Asie. Nous nous résignons à abandonner nos escales sur le Mékong pour rejoindre directement Ho Chi Minh Ville allias Saigon. Nous laissons donc derrière nous des envies non assouvies qui justifieront peut-être un futur voyage dans cette belle région.

Le retour à Saigon est aussi l’occasion pour Fabien de retrouver la ville où il a séjourné pendant 2 semaines il y a 5 ans lors d’un échange universitaire. Une fois installés dans une petite guesthouse du quartier touristique, nous retrouvons Waiyin qui nous emmène déguster un excellent phô. Nous continuons la soirée autour d’un café vietnamien à se rappeler les péripéties du premier voyage asiatique de Fabien et évoquer les évolutions du pays ces dernières années. 

Les jours suivants permettent à Céline de découvrir le centre historique de la ville…


… les marchés locaux…


… et les sensations fortes procurées lors d’une simple balade en moto dans cette fourmilière de 2 roues.


Le weekend sera l’occasion de revoir Quyen et Khanh pour aller partager à nouveau des cafés. En effet, les jeunes actifs de la capitale économique Vietnamienne sortent boire des cafés comme nous avons l’habitude de retrouver nos amis autour d’un verre de vin ou d’une pression. 


Nous aurions pu rester une semaine de plus à butiner la diversité des restaurants…


… Se détendre dans les salons de massage ou se défouler dans les karaokés de la ville mais un vol non modifiable nous attend…

… Nous quittons l’Asie pour de nouvelles aventures sur l’île continent : Australie…



Plus de photos du Vietnam ici.


mercredi 13 juin 2012

Le sourire d'un enfant... Ça n'a pas de prix !

C'est ce qu'ont rapidement compris Christian et Marie-France des Pallières en créant, il y a près de 20 ans l'association "Pour un sourire d'enfant". Le Cambodge, ravagé par 25 ans de guerre et de génocide, a laissé une partie de sa population sur le bord de la route. Un grand nombre d'enfants se retrouve sur les décharges par pression familiale et nécessité de se nourrir... Leur unique solution pour survivre !


Dans un premier temps, "Papi et Mamie", tels que les enfants les prénomment, proposent des repas quotidiens à nos chiffonniers. La nourriture, un préalable pour ces gamins. Puis, l'organisation évolue afin d'offrir l'éducation en vue d'une vie meilleure pour combattre la fatalité d'un milieu social. 

Installée sur l'ancienne déchetterie de la ville, Pour un sourire d'enfant, c'est 7.000 enfants scolarisés dans une école dédiée et particulièrement reconnue au Cambodge, avec des spécialités allant de la coiffure au management en passant par l'hôtellerie, la restauration, l'informatique. Tout devient possible pour ces adolescents, à priori, sans avenir. C'est également 9.000 repas distribués quotidiennement, des médecins disponibles, des chambres pour les enfants pour qui rentrer chez eux est devenu dangereux, des compensations pour les familles sur le manque à gagner lié à la scolarisation de l'enfant, un programme de réinsertion pour certaines mères qui créent des sacs, écharpes pour la boutique...


Nous avons visité ce centre en compagnie d'une jeune étudiante en comptabilité, nous sommes impressionnés par l'ampleur de cette ONG, son impact sur la société Cambodgienne, la volonté de ces jeunes de bien faire et les centaines de sourires qui nous y attendent... 


Si vous avez l'occasion de vous rendre à Phnom Penh, n'hésitez pas à y passer quelques heures et à tester ces futurs professionnels au restaurant le lotus blanc, au salon de coiffure, de massage ou encore à la boutique de souvenirs... Tout est "home made" et vous consommerez "utiles".


En pleine ère de l'individualisme, nous ne pouvons que saluer le courage de "Papi et Mamie" qui ont construit avec leur coeur et tout en simplicité une machine à sourire, qui même si elle n'efface pas les déchirures passées redonne de l'espoir !



mardi 12 juin 2012

Bref, c’était notre semaine "off"

Pour finir deux excellentes journées à Angkor, un petit resto français : Saumon - Pastis - Foie gras - Vin - Tartare. 


Trop chaud ici pour un tartare... Indigestion bis de Céline... 2 jours sous la couette...

Départ pour la capitale Phnom Penh. Bus en panne. Attente d'une heure trente en plein cagnard. Entrés dans le bus, climatisation à fond, un vrai frigo... On a froid. Fabien demande au chauffeur d’arrêter la clim. Il l’éteint... Il la rallume. Céline lui redemande de l’arrêter. Il l’éteint... Il la rallume. On a très froid. Premier arrêt, on va chercher dans la soute jeans, pulls et chaussettes. Les moines ont sorti leurs bonnets... On a très très froid. Second arrêt, on sort les duvets...

Arrivés à 22h, on prend un tuk tuk hargneux. Il ne veut pas nous emmener où l'on veut. Il nous propose que des taudis hors de prix. On refuse de le payer, on prend nos affaires. Il nous menace, manque de nous rouler dessus. On lui donne 1$, il le déchire... Une heure pour trouver une guest house propre et abordable. Saoulés, on va se coucher le ventre vide. Fabien se réveille, fiévreux, 2 jours sous la couette...

On tente une sortie. Chaleur étouffante. Tuk tuk harceleurs omniprésents. On file s'isoler à l'hôtel. On lit. On fait une sieste. On regarde un film. On fait une sieste. Une semaine à Phnom Penh, on n'a rien vu... Bref, c'était notre semaine "off". 



jeudi 7 juin 2012

Angkor, l'imprévisible !

A la question : pourquoi le Cambodge ? La réponse était simple : comment être si près d’Angkor et ne pas aller jeter un coup d'œil à cette merveille ! C’est peut-être un peu réducteur, mais c’était notre motivation et nous n’avons pas été déçus…

Un peu d’histoire… 
Angkor fut la capitale du royaume Khmer du 9ème au 15ème siècle, dominant une partie de l’asie du sud-est depuis la Birmanie jusqu’au Vietnam. A son apogée, elle comptait 750.000 habitants alors qu'il n y avait que 50 000 londoniens à la même époque. Son déclin serait, à priori, lié à sa perte du contrôle de l’eau de pluie, qu’elle stockait en période de mousson pour mieux la redistribuer en période de sécheresse… Enchaînant sécheresse prolongée et pluies torrentielles, son système hydraulique aurait été anéanti entraînant une migration du royaume vers Phnom Penh.

Nous avons choisi la facilité en optant pour une découverte en Tuk-Tuk au vu de l'étendue et de l'éloignement de certains temples en compagnie de Nick, un américain un peu hippie, ex-chef cuisinier Lyonnais. Nous passons les trajets entre les sites à parler de recettes et autres produits français, ce qu'on rêverait d'avoir dans nos assiettes le soir même ;)

Pour la première journée, nous optons pour ce que l'on appelle ici "la grande boucle", c'est à dire les temples les plus éloignés et les moins monumentaux en gardant le meilleur pour la fin. 

Nous démarrons par les petits temples du Baray oriental avec le Pre Rup et le Mebon oriental...


...Avant de rejoindre à 32 km du centre de Siem Reap, le Bantey Srei, temple hindou qui offre des lumières rosées et une finition incroyable.


Petite pause locale avant de rejoindre, malgré les contre-indications des panneaux le Preah Neak Pean, datant de la fin du 12ème siècle et composé d'une île au centre d'un étang.


L'arrêt suivant sera marqué d'inattendus avec le Preah Khan qui figure dans la liste de nos favoris du fait de son côté authentique avec ses arbres au-dessus des murs du temple et la sensation d'être dans un labyrinthe où chaque angle nous offre une nouvelle surprise. C'est aussi le temple où nous avons passé le plus de temps en raison de la "baby rain", annoncée  par notre chauffeur, qui s'est avérée plus longue que prévue et qui a finit par inonder certaines parties du temple.


Nous terminons la journée par un aperçu des programmes du lendemain en passant devant le fameux temple d'Angkor. C'est par celui-ci que nous démarrons notre petite boucle et malgré son volume imposant de plus de 800 mètres de long, il ne s'agira pas de notre coup de coeur... Trop grand... Assez abîmé...


Notre préférence va aux petits temples plus charmants ainsi qu'au Bayon, où nous allons ensuite. Ici, la sensation d'être observée est bien présente puisque c'est pas moins de 216 têtes d'Avalokiteshvara (bouddha de la compassion) que l'on retrouve répartis sur ses 54 tours gothiques... Impressionnant !


En route ensuite pour le Baphuon et ses environs jusqu'à l'imprévisible Ta Prohm où la puissance de la jungle montre son vrai visage au point que les réalisateurs de Tomb Raider et des deux frères l'ait choisi. 


Deux jours au coeur d'Angkor à apprécier le génie de l'homme et la force de la nature : rien que pour ça, ça valait le coup de venir au Cambodge !



Plus de photos du Cambodge et d'Angkor ici.


samedi 2 juin 2012

Arrivée au Cambodge à pas de tortue…

Pour éviter les prix prohibitifs proposés depuis les 4.000 îles (35 dollars par tête pour rejoindre Siem Reap – une augmentation de 100% en 6 mois…), nous décidons de nous lever tôt pour nous laisser le maximum de chance d’avancer à moindre coût. 

Averse oblige, le bateau du marché de 6h pour rejoindre la côte ne passera jamais… Nous attendons qu'un propriétaire de pirogue veuille bien écoper son embarcation pour nous y emmener, puis trajet en Tuk-Tuk jusqu’à la frontière. 


Préparés à négocier avec les douaniers corrompus, nous esquivons la « Quarantaine » malgré leur insistance et sauvons quelques dollars ! Nous n’aurions jamais imaginé cela 4 mois auparavant, mais nous leurs tenons tête, ils finissent par céder… 

Et après c’est le désert ! Nous qui imaginions un poste frontalier à minima aussi fréquenté que celui entre le Vietnam et le Laos… Pas une voiture en 1 heure et moins de 5 mobylettes… Il faut se rendre à l’évidence, nous devrons céder à l’une des propositions des minibus qui essayent de maximiser leurs revenus en une journée pour mieux profiter de la vie les jours suivants. Négociation effectuée 10 dollars pour rejoindre Kratie (ville à 200 km de la frontière). 


Arrivés à mi-parcours, Stung Treng, notre chauffeur alpague un américain et là notre parcours se complique… Des dollars dans les yeux face à un touriste qui ne semble pas les compter… Ils se mettent d’accord sur une privatisation du minibus pour 8 à 240 dollars pour rejoindre Siem Reap par la nouvelle route, soit plus que le salaire moyen mensuel Cambodgien… Ok, c’est bien sympa cette histoire, mais c’est pas du tout sur notre route ?! 

Aucun problème ici, tout s’arrange avec quelques billets, que notre chauffeur est prêt à mettre, tout d’un coup, pour se débarrasser de nous et finaliser avec sa nouvelle cible. 

Voilà, comment nous finissons, 1h après, dans un autre bus. A première vue, tout semble fonctionner et nous avons l'espoir de voir le coucher du soleil sur le Mékong à Kratie, l’un des plus beaux endroits pour l’observer au Cambodge… Enfin ça c’était avant le coup de la panne ! Car moins de 30 minutes après être partis, le siège deux rangs devant nous se met à faire des bonds de 15 cm. Verdict : crevaison ! Malgré un pneu littéralement déchiré, il ne faudra pas loin d’1 heure pour que le chauffeur se rende à l’évidence que ce n’est pas réparable… 1 heure en plein cagnard avec les poches vides car nous n’avons pas encore eu accès à un distributeur. Nous utilisons nos derniers dollars sauvés lors de l’éviction de la quarantaine et nos quelques riels Cambodgiens pour nous ravitailler en eau et banane. Merci Ouass, Caro, Aurélie et Patrick, vous nous avez sauvés de la déshydratation ;) Nous arrivons même à suspecter le seul magasin du coin de lancer des clous sur la route pour arrondir les fins de mois…


Nous attendons donc une nouvelle heure la livraison d’un pneu "neuf" avant de repartir. Afin de finir en beauté, nous nous arrêtons pour la pause « diner » du chauffeur à 15 km de l’arrivée… Nous vous rappelons que côté passager, personne n’a de quoi s’offrir un repas digne de ce nom. Adieu le coucher de soleil à Kratie !


Résultat des courses : nous avons économisé environ 8 dollars par tête… Pour réaliser 300 km en 13h. S’il y a bien une chose que nous apprenons depuis le début de notre TDM, c’est la patience !




Plus de photos du Cambodge ici.




vendredi 1 juin 2012

Laos : notre coup de coeur !





Sortie du Laos au rythme du balancement du hamac

Après 4 jours de rencontres sur le plateau des Bolovens et une petite indigestion pour Céline qui nous aura bloqué une journée supplémentaire à Paksé, nous rejoignons les 4.000 îles. 

Comme  son nom indique, selon les périodes de cru, on peut observer jusqu'à 4.000 îles qui parsèment le Mékong au sud du Laos à quelques kilomètres du Cambodge. On dénombre des milliers de petits îlots de végétation et quelques îles où la présence humaine existe dont Don Khon que nous avons sélectionné pour son calme.


A cet endroit, le Mékong peut atteindre jusqu'à 14 kilomètres en pleine mousson. 


C'est au sud de Don Khon que l'on peut notamment observer les derniers dauphins du Mékong en voie de disparition. On en dénombre moins de 100 au Laos et au Cambodge mais nous avons eu la chance d'en apercevoir deux. Toutefois, on regrette leur éloignement de notre barque qui ne nous a pas permis de déceler leur faciès si particulier...


Les 4.000 îles sont le lieu parfait pour clôturer nos trois semaines au Laos : la vie y est si paisible que l'on aurait pu rester une semaine à observer les dégradés de couleurs sur le Mékong depuis notre hamac.


Mais la réalité nous a rappelé : pas d'ATM sur l'île, nous avons juste ce qu'il faut pour vivre trois jours raisonnablement ! Nous reprenons donc la route vers le Cambodge le 1er juin... Il nous reste 15 jours pour rejoindre Ho Chi Minh par la route où l'aventure asiatique se termine...


Plus de photos du Laos ici.