samedi 2 juin 2012

Arrivée au Cambodge à pas de tortue…

Pour éviter les prix prohibitifs proposés depuis les 4.000 îles (35 dollars par tête pour rejoindre Siem Reap – une augmentation de 100% en 6 mois…), nous décidons de nous lever tôt pour nous laisser le maximum de chance d’avancer à moindre coût. 

Averse oblige, le bateau du marché de 6h pour rejoindre la côte ne passera jamais… Nous attendons qu'un propriétaire de pirogue veuille bien écoper son embarcation pour nous y emmener, puis trajet en Tuk-Tuk jusqu’à la frontière. 


Préparés à négocier avec les douaniers corrompus, nous esquivons la « Quarantaine » malgré leur insistance et sauvons quelques dollars ! Nous n’aurions jamais imaginé cela 4 mois auparavant, mais nous leurs tenons tête, ils finissent par céder… 

Et après c’est le désert ! Nous qui imaginions un poste frontalier à minima aussi fréquenté que celui entre le Vietnam et le Laos… Pas une voiture en 1 heure et moins de 5 mobylettes… Il faut se rendre à l’évidence, nous devrons céder à l’une des propositions des minibus qui essayent de maximiser leurs revenus en une journée pour mieux profiter de la vie les jours suivants. Négociation effectuée 10 dollars pour rejoindre Kratie (ville à 200 km de la frontière). 


Arrivés à mi-parcours, Stung Treng, notre chauffeur alpague un américain et là notre parcours se complique… Des dollars dans les yeux face à un touriste qui ne semble pas les compter… Ils se mettent d’accord sur une privatisation du minibus pour 8 à 240 dollars pour rejoindre Siem Reap par la nouvelle route, soit plus que le salaire moyen mensuel Cambodgien… Ok, c’est bien sympa cette histoire, mais c’est pas du tout sur notre route ?! 

Aucun problème ici, tout s’arrange avec quelques billets, que notre chauffeur est prêt à mettre, tout d’un coup, pour se débarrasser de nous et finaliser avec sa nouvelle cible. 

Voilà, comment nous finissons, 1h après, dans un autre bus. A première vue, tout semble fonctionner et nous avons l'espoir de voir le coucher du soleil sur le Mékong à Kratie, l’un des plus beaux endroits pour l’observer au Cambodge… Enfin ça c’était avant le coup de la panne ! Car moins de 30 minutes après être partis, le siège deux rangs devant nous se met à faire des bonds de 15 cm. Verdict : crevaison ! Malgré un pneu littéralement déchiré, il ne faudra pas loin d’1 heure pour que le chauffeur se rende à l’évidence que ce n’est pas réparable… 1 heure en plein cagnard avec les poches vides car nous n’avons pas encore eu accès à un distributeur. Nous utilisons nos derniers dollars sauvés lors de l’éviction de la quarantaine et nos quelques riels Cambodgiens pour nous ravitailler en eau et banane. Merci Ouass, Caro, Aurélie et Patrick, vous nous avez sauvés de la déshydratation ;) Nous arrivons même à suspecter le seul magasin du coin de lancer des clous sur la route pour arrondir les fins de mois…


Nous attendons donc une nouvelle heure la livraison d’un pneu "neuf" avant de repartir. Afin de finir en beauté, nous nous arrêtons pour la pause « diner » du chauffeur à 15 km de l’arrivée… Nous vous rappelons que côté passager, personne n’a de quoi s’offrir un repas digne de ce nom. Adieu le coucher de soleil à Kratie !


Résultat des courses : nous avons économisé environ 8 dollars par tête… Pour réaliser 300 km en 13h. S’il y a bien une chose que nous apprenons depuis le début de notre TDM, c’est la patience !




Plus de photos du Cambodge ici.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire